L’industrie du secteur primaire au Saguenay Lac-Saint-Jean, 2002

 

 

BUTS ET OBJECTIFS

 

Le but principal de la cartographie des entreprises du secteur primaire de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean est de faire ressortir les grands traits de la répartition actuelle de l’industrie minière, agricole, de la pêche et du piégeage. Cette carte s’adresse à ceux qui veulent connaître la localisation des divers types d’industrie et leurs principales caractéristiques, de même qu’à ceux qui désirent se renseigner sur la structure industrielle et les principaux facteurs de localisation industrielle. Elle trace un portrait économique et géographique qui peut favoriser l’émergence et l’implantation de nouvelles entreprises: celles recherchant des avantages de localisation par rapport à une diversité de réseaux de transport et la présence d’entreprises spécialisées dans ce domaine, de proximité entre les entreprises, d’émulation entre les entreprises d’une même branche industrielle ou de concurrence, etc.

 

La série de cartes qui suit illustre notamment la liste des entreprises régionales de Développement des ressources humaines Canada (DRHC) que l’on peut consulter à l’adresse électronique suivante: http://www.qc.hrdc-drhc.gc.ca/jonquiere/html/accueil.html.

 

Également, il est important de signaler que cette cartographie n'est pas, à proprement dit, un portrait du fonctionnement de l’industrie agricole ou de l’industrie extractive de la région, mais plutôt une présentation par branche industrielle. L’organisation industrielle mérite à elle seule une étude spécifique.

 

 

ASPECTS MÉTHODOLOGIQUES

 

Les données de 2002, sur les entreprises du secteur primaire de la région, proviennent de la liste des entreprises régionales de Développement des ressources humaines Canada (DRHC-Canada) en collaboration avec les quatre centres locaux de développement (CLD) de la région. La base de données utilisée pour cette cartographie a comme référence le même classement adopté par Statistique Canada, soit la classification type des industries (CTI, 1980).

 

 

ENTREPRISE DU SECTEUR PRIMAIRE ET EMPLOYÉS

 

Une entreprise du secteur primaire se définit comme un établissement ayant pour activité principale la production des matières premières (animales, végétales ou minérales).

 

Le nombre d'employés par entreprise correspond au total des travailleurs au moment du plus haut taux d'emploi pour l'entreprise, les occasionnels inclus.

 

 

CARTOGRAPHIE

 

L’approche cartographique retenue est d’ordre factuel pour la majorité des cartes. Elle est aussi synthétique lorsque les cartes traitent de structures municipales. Chaque entreprise localisée sur les cartes l’est par rapport au lieu de production à l’exception des entreprises forestières qui ont été localisées selon la « place d’affaires ». La localisation de chaque entreprise a été effectuée par une opération de géocodage grâce à l’adresse postale (numéro civique et nom de rue); ceci a permis de faire une cartographie la plus exacte possible (Nous remercions la Régie régionale de la santé et des services sociaux pour l’utilisation de sa banque de données).

 

La plupart du temps, le symbole retenu correspond à un cercle de taille proportionnelle au nombre total d’employés par entreprise; parfois la gradation des symboles est de forme logarithmique. Bref, chaque point représente une entreprise. Pour des raisons de lisibilité, l’échelle de la taille des symboles varie d’une carte à l’autre; on conviendra qu’il est impossible de garder une même échelle en raison de la grande variation des plus grandes valeurs d’une carte à l’autre.

 

Il est possible de consulter une fiche descriptive de chacune des entreprises cartographiées. Il suffit de cliquer sur un symbole qui correspond à une entreprise. En raison de l’échelle de cartographie retenue, des amoncellements de symboles apparaissent sur plusieurs cartes, ce qui rend difficile dans plusieurs cas la sélection de l’entreprise recherchée. Pour contourner cet obstacle à la lecture précise de la carte, des agrandissements ont été intégrés; cela permet d’avoir des symboles plus distancés les uns des autres, ce qui facilite leur sélection.

 

Une carte donne accès à la liste des entreprises par municipalité. Cette carte peut être consultée au début des sous-sections où on retrouve les cartes sur les entreprises du secteur primaire.

 

La représentation cartographique permet de consulter 18 cartes accompagnées d’un court commentaire. Un diagramme illustre la taille des entreprises en fonction du nombre d’employés. Bien que l’on utilise plusieurs classes dans les diagrammes, on s’entend pour dire que le nombre d’employés dans les petites entreprises varie de 1 à 19, dans les moyennes de 20 à 199 et les grandes en ont 200 et plus. Également, certaines cartes sont illustrées par des photographies.

 

Pour des raisons de confidentialité, certaines entreprises, répertoriées dans la base de données, n’apparaissent pas sur les cartes.

 

 

PORTRAIT ACTUEL

 

Le portrait actuel de l’activité du secteur primaire régional s’articule autour des faits saillants des dernières années, du positionnement de la région par rapport aux autres régions périphériques et la région par rapport au Québec (Les paragraphes suivants sont inspirés des sites Internet mentionnés en référence).

 

En 2001, la région comptait 278 279 habitants ce qui représente 3,8 % de la population totale du Québec. Elle est la plus populeuse des régions dites périphériques. Pour la même année, la population active s’élevait à 135 100 individus, soit 3,6 % de l’ensemble du Québec. De cette population active, 10 597 personnes travaillent dans 1 248 entreprises réparties en quatre catégories: mines et extraction (26 entreprises, 304 employés), forêt (6 116, 278), agriculture (4 154, 938), pêche et piégeage (21, 6). Ces entreprises œuvrent dans 44 activités du secteur primaire sur une possibilité de 75.

 

Le secteur de l’exploitation forestière occupe le premier rang en ce qui concerne le nombre d’employés et le deuxième quant au nombre d’entreprises. Il ne faut pas se surprendre si ce secteur emploie autant de travailleurs puisqu’elle doit soutenir 56 usines de sciage et rabotage (4 306 emplois) et 6 usines de pâtes et papiers (2 885). La présence de toute cette activité de production et de transformation de la ressource ligneuse s’appuie sur la plus importante forêt (publique et privé) du Québec qui livre 21 % des volumes de bois récoltés dans la province.

 

Le secteur agricole est le plus important en nombre d’entreprises et le second en nombre d’employés de la région. Ce secteur offre une contribution non négligeable à l’activité régionale avec des revenus de vente s’élevant à 220 millions de dollars en 2001, soit 4,5 % de l’ensemble du Québec. L’industrie laitière occupe la plus importante place tant au niveau du nombre d’entreprises (523) que des revenus de vente (57,1 %). Mentionnons que la région se distingue par sa production de pomme de terre et de petits fruits dont le bleuet sauvage.

 

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, la production minière est axée sur le niobium, qui est transformé sur place en ferroniobium. La mine Niobec et l’usine de transformation sont situées à Saint-Honoré. Le reste de la production minière est liée principalement aux matériaux de construction ainsi qu’à la tourbe. Mentionnons que l’entreprise Ressources Orléans a cessé les opérations et vendu en 2001 les équipements de son usine de wallastonite à Saint-Ludger-de-Milot. Cependant, elle demeure propriétaire de l’un des plus importants gisements de wallastonite au monde puisqu’elle possède des réserves supérieures à 25 millions de tonnes.

 

En dernier lieu, la pêche commerciale et le piégeage constituent des activités marginales dans l’économie de la région.

 

INDICATIONS POUR LA LECTURE DES CARTES

 

Des commentaires accompagnent les cartes. Ils fournissent des informations sur les groupes et les sous-groupes d’activités représentés dans chaque carte. Ils indiquent le nombre d’entreprises et le nombre total d’emplois ainsi que leur part dans l’ensemble de la région. Également, on y trouve un classement par la taille de chacune des entreprises.

 

Les textes essaient, dans la mesure du possible, de mettre l’information dans son contexte économique régional (ou national ou international). Ils fournissent aussi des indications sur la forme de la répartition spatiale dans le territoire: concentration, diffusion, patrons, alignements, etc.

 

 

RÉFÉRENCES

 

GAUTHIER, Majella-J., (1988), Des espaces ruraux dynamiques, Possibles, Les irréductibles (Saguenay–Lac-Saint-Jean), vol. 12, no 2, p. 45-57.

 

GAUTHIER, Majella-J., (1981), L'évolution récente de l'espace rural au Saguenay–Lac-Saint-Jean (province de Québec), Université de Caen (France), Thèse de doctorat, 331 pages.

 

GROUPE MADIE et Réjean GAGNON, (2000), Au royaume de la forêt boréale, Alma, Groupe Madie, Université du Québec à Chicoutimi Consortium de recherche sur la forêt boréale commerciale, 64 p.

 

LALIBERTÉ, Yvon (sous la direction), (2001), L’industrie minière du Québec 2000, Québec, Gouvernement du Québec, Ministère des Ressources naturelles, 118 pages. Document disponible sur le site http://www.mrn.gouv.qc.ca/4/40/402/pdf/20015011.pdf

 

LAPOINTE, Raynald et autres, (1999), Profil de la production agricole de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Alma, Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Direction régionale, 93 pages.

 

PARENT, Blaise et Claude FORTIN,(2002), Ressources et industries forestières, Portrait statistique, Édition complète, Québec, Gouvernement du Québec, Ministère des Ressources naturelles, 397 pages. Document disponible sur le site http://www.mrn.gouv.qc.ca/3/30/301/Portrait/portrait_complet.asp

 

 

ÉQUIPE DE RÉALISATION

 

Majella-J. GAUTHIER, Université du Québec à Chicoutimi

Patrick TREMBLAY, Développement des ressources humaines Canada

Stéphane DION, Ministère des Transports du Québec

Carl BRISSON, Université du Québec à Chicoutimi

Claude CHAMBERLAND, Université du Québec à Chicoutimi

Jean-François Fortin, Université du Québec à Chicoutimi

Martin DION, Université du Québec à Chicoutimi

Dominique TREMBLAY, Université du Québec à Chicoutimi

Pierre-Martin Côté, Université du Québec à Chicoutimi

Stéphanie Bissonnette, Université du Québec à Chicoutimi

 

 

SOUTIEN FINANCIER

 

Fondation de l’Université du Québec à Chicoutimi (FUQAC)

Développement des ressources humaines Canada

Ministère des transports du Québec

Conseil régional de concertation et de développement (CRCD)

 

 

 

Majella J. GAUTHIER et Carl BRISSON, Laboratoire d’expertise en télédétection et en géomatique, Université du Québec à Chicoutimi, mai 2002